Retour sur la Quinzaine de la mode responsable du 06 au 24 oct 2025
Quinzaine très riche qui a mis en valeur des acteurs ESSentiels de la filière, des visites, des ateliers et des tables rondes partout en région. Plus de 110 événements organisés sur l'ensemble de Région Nouvelle-Aquitaine!
Ouverture par Maud Carruhel vice-présidente de la région " Nous traversons une crise sans précédent... nous sommes submergés de textiles... des textiles, pour la majorité, non "réemployables", non "réemployés"... il nous faut trouver des solutions pour les recycler, les retraiter,..." "il faut qu’on ne parle plus que d’économie circulaire" pour la filière.
ADI cartographie acteurs de la mode durable : 144 structures
Institut Rousseau : Think tank qui permet aborder les plaidoyers auprès des institutions avec Nicolas Dufrêne, économiste et directeur de l'Institut Rousseau
État des lieux des déchets textiles en France et cadre légal
2020 : 2,8Ma de pièces mises sur le marché / 2024 3,5MA (source Refashion) = 700mi en plus,
Tous les ans la collecte augmente mais qualité baisse on collecte à peine 30%, on en réemploi et recycle encore moins.
Loi AGEC et la loi Climat resilience
Interdiction de destruction des invendus,
Fonds réemploi
Affichage environnemental
Des limites :
Les contrôles (moyens de contourner cette interdiction de destruction des invendus)
Pas assez de transparence
Des questions :
La loi anti fast fashion, où en est on? commission mixte paritaire ?
Malus qui reflètent l'impact écologique?
Définition de la Fast Fashion?
Quelle modulation de l’éco contribution?
Victoire Satto de Good Goods : Admet qu'il y a beaucoup de mauvaises nouvelles mais aussi une prise de conscience; en 3 ans il n'y a jamais eu autant de mouvements citoyens et pétitions; même des plaidoyer de marques (ex :Lacoste) qui portent plainte contre ultra fast fashion, charte contre ultra fast fashion, marques qui partent du BHV, affichage environnemental, amendes record contre UFF. Ils travaillent sur des projets qui s’inscrivent dans le cadre de la reconstruction écologique politique, propositions de loi, notes au niveau européen. Leurs travaux sont publiés sur le site internet
2 Tables rondes:
Table ronde n°1 - Organiser la filière de collecte et tri à l’échelle régionale et au delà
*Astrid Astrid Van Waesberghe et Jean-François Luthun pour le Relais 33 (SCOOP) 5000 tonnes collectées 4500 T de triées et réemployées, 160 salariés, Subvention Refashion 10% des produits du Relais.
*Françoise Hoareau AMOS collecte tri et réemploi, entreprise d'insertion avec 38 salariés (30+8) , 250 T, "L’asso finance la gestion du déchet et c'est le cas pour beaucoup de petites structures".
*Paul-Antoine Bourgeois Gebetex collecte 20000 Tonnes par an , industrialisation de la collecte, coopération a 85% avec l’ESS (besoin du gisement), 45 salariés trient 60T/jour.
*Anaïs Bourbon relais collectivité (referents régionaux) Refashion, (Clémence Froger référente nouvelle aquitaine), Historiquement les déchets textiles n'étaient pas gérés par la collectivité locale, DPAV (collecteur de TLC), "Refashion désire mieux accompagner les acteurs de terrain dans le cadre du nouveau cahier des charges "
Le constat des acteurs Le Relais et Amos :
En moins de 5 ans 700 millions de pièce en plus, de moins en moins de qualité
Toute la filière ESS est en difficulté de la collecte au déchet.
Crème filière part sur Vinted
8% de qualité boutique alors qu’il y a 10 ANS c’était prés de 18%
Moins de clients
Difficulté à trouver un exutoire
Obligation de se réinventer, développer les boutiques pour le modèle economique,
Les produits fast fashion sont la pluspart du temps déchets, sinon neuf avec étiquette…..
Refashion :
Etude sur la seconde main : 7% des produits achetés sont de la seconde main. Besoin de travail sur le neuf.
Quelle sensibilisation pour l'éco organisme?(ref capital M6) objectif du cahier des charges, travail sur des outils, faire des animations, réparation, consigne de tri, communication sur le tri, cible les collectivités et le grand public,
Feuille de route
Court terme
• Revalorisation de la tonne collectée parait le seul moyen.
• Mettre les moyens sur les centres de tri, modele eco ne tient pas et décisions rapides
• Etude sur la collecte trop complexe, aide nécessaire pour les petites structures, ne pas réduire les structures ACI
Moyen terme
Travailler le recyclage, Payer l’écart de cout du fil recyclé (Refashion ?)
Interroger la gouvernance de l'eco organisme , Mélanger les acteurs et pas seulement les metteurs sur le marché car du coup « c’est comme si Mc Do faisait un eco-organisme sur le bien manger »
*****************************************************************************************************************************************************
De notre coté au réseau ReNAITRe et à travers les échanges du groupe de travail textile nous alertons sur les difficultés rencontrées par les structures adhérentes au réseau.
Des constats que nous faisons dans le réseau depuis plus d'un an :
- De plus en plus de textile collecté
- Baisse de la qualité
- Difficultés à traiter le gisement
- Enfouissement et incinération textile sont un contresens des transitions
- Montée de la fast et ultra fast fashion
- Des modeles économiques mis en danger
Des questionnements?
- Quelle est la responsabilité de la collectivité locale au cœur de la filiére TLC locale?
- Quelle est la responsabilité de l'éco-organisme? Intégrer dans leur gouvernance les acteurs de tri et collecte?
- Quid d'une loi anti fast fashion?
******************************************************************************************************************************************************
Table ronde n°2 - Transformer et valoriser, quelles solutions circulaires aujourd’hui ?
Simon Peyronnaud Président & Co-fondateur de Losanje
*Olivier Civil CEO de Plastil et ESSAIMONS : régénération de déchets textiles pour en faire des polymères. Plaxtil Start-up « recyclage textile to plastic » ,Besoin de déchet sans aucun métal. Il cherchait des acteurs qui pouvaient répondre a ce besoin n'a pas trouvé, a donc créé Essaimons qui est en ACI et qui a pour but de qualifier les déchets textiles avant régénération = solution circulaire.
Depuis 2023 décidé ouvrir essaimons à d’autres acteurs : nombreuses demandes chez les recycleurs et notamment chimiques qui ont besoin de critères précis. Aujourd’hui Essaimons c'est un préparateur pour le recyclage chimique. "Créer nouvelle filière du surcyclage est actuel et d’avenir, ça ne sert à rien de refaire des métiers à tisser, la guerre est perdue, les acteurs en Asie du SE et se battent pour survivre .
*Guillaume Perret du Cray Fondateur & CEO de Reekom : centre de valorisation multisecteur
Agathe Rouzaud Chief Operating Officer chez Ecollant récupère du polyamide et en fait du fil.
Opportunité de nouveaux métiers. Ex sourcing qui n’existait pas il y a quelques années.
Le prix est un sujet, le prix du recyclé ne doit pas être plus cher que la « matière vierge ». Faut être performant au niveau environnemental > on ne demande pas aux matières vierges de faire un rapport sur leur impact environnemental!
Objectif de ne pas fabriquer de vêtements à partir du pétrole. La R&D est coûteuse, doit trouver des solutions peu coûteuses.
L’après midi était consacré à des ateliers
Nous avons animé un atelier avec INAE et la CRESS pour échanger sur le besoin de coopération et mutualisation des acteurs de l'ESS;
Merci à la Regie de la Vallée du Lot pour le partage de votre expérience.
Ce que nous en retenons de notre position d'acteur ESS:
Nos forces:
• Impact social fort : les associations, ateliers d’insertion, EI, ACI et coopératives offrent des opportunités à des personnes éloignées de l’emploi.
• Engagement écologique : réemploi, recyclage et limitation des déchets au cœur des pratiques ESS.
• Ancrage territorial : contribution à la revitalisation économique locale.
• Diversité des savoir-faire : la filière combine création, production, réparation, tri et revalorisation.
• Valeurs partagées : gouvernance démocratique, utilité sociale avant la rentabilité.
Les freins:
• Le potentiel du textile de seconde main semble encore sous-exploité malgré un engouement croissant.
• Les acteurs de l’ESS témoignent d’une forte énergie et d’une passion réelle, mais manquent de moyens pour déployer leur impact.
• Le rythme effréné des tendances du marché textile est contradictoire avec la volonté de circularité et de durabilité.
Les pistes à suivre
• Communication & pédagogie : valoriser davantage les impacts réels (sociaux, écologiques, territoriaux) auprès des consommateurs et partenaires.
• Coopérations renforcées : développer des partenariats avec collectivités, grandes entreprises et acteurs classiques du textile.
• Montée en compétences : former au plaidoyer, au tri, à l'’éco-conception et aux technologies de recyclage.
• Politiques publiques locales : favoriser les circuits courts par des incitations (achats responsables, subventions ciblées).
• Transformation de la demande : sensibiliser les consommateurs pour transformer les intentions en comportements d’achat concrets pour de la seconde main.
_____Cet événement à été organisé par la région Nouvelle Aquitaine, l'ADEME et animé par Blue com_____________________
Synthèse RMR.pdf
Développer les achats responsables avec l’économie sociale et solidaire
Rencontre régionale le vendredi 23 mai 2025Dans le cadre de la semaine des Achats responsables a...
Le Sénat vote une proposition de loi anti fast fashion édulcorée
Nous nous mobilisions depuis le début de l'année pour mettre cette proposition de loi à l'agenda...
Colloque du SMICVAL sur l'EFC - avril 2025
L'économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC) : Une clé de développement plus...
600 avions vers l'Europe chaque jour avec des colis de la Fast Fashion
C'est le chiffre chaque nuit ! près de 600 avions gros-porteur transportant des colis des géants...
ORDEC
La Région Nouvelle-Aquitaine et l’ADEME Nouvelle-Aquitaine, et l'etat, nous ont convié à...
Collégiale des acteurs du Réemploi solidaire de Nouvelle Aquitaine
Chaque année, le réseau ReNAITRe organise 3 collégiales réparties dans les 3 anciennes régions,...